Concert exceptionnel spécial 250 ans de Beethoven – Rouen samedi 8 août

Les 250 ans de la naissance de Beethoven auront été quelque peu chahutés en cette anné »es si particulière.Les musicales déconfinées de Saint-Godard vous invitent à un concert exceptionnel autour du Trio Ernest pour célébrer dans la joie le maître de Bonn.Au programme de ce concert anniversaire à Saint-Godard à 20 heures

Happy Birthday Mister Beethoven (1h15)

Folk Songs Irlande

– Come draw we round a cheerful ring. Allegretto più tosto vivace (D minor) – The Return to Ulster. Larghetto affettuoso (F minor) 
– The Pulse of an Irishman Ever Beats Quicker, for voice & piano trio, WoO 154/4 
– The Deserter. Andante con moto – affanato e agitato (F major)
Trio n°5 « Les Esprits » 
Folk Songs Pays de Galles et Ecosse

– English Bulls. Allegretto più tosto vivace (D major) – When Mortals all to rest retire. Andante affettuoso con molto espressione (A minor)- The parting kiss. Andante espressivo (A minor) – The lovely lass o’ Inverness. Affettuoso assai ed espressione (D minor) – Come fill, fill, my good fellow! Spirituoso ma non troppo presto (G minor) 
– Enchantress, farewell. Andantino grazioso con espressione (A major) 
– The Shepherd’s Song. Allegretto (A major) 
– Again, my Lyre. Andante affettuoso assai (F major) 
– Sally in our alley. Andantino con moto grazioso e semplice assai (A major)

Billetterie par ici
Et pour entendre un petit extrait du Trio Ernest

De la lyre mythique au violon magique – Un concert parcours sur la virtuosité

Vous aimez écouter de la musique, de la belle musique, assis dans un fauteuil de velours rouge, un casque sur les oreilles ou un verre à la main dans le confortable canapé de votre salon. Une habitude, une simple habitude, de belles habitudes direz-vous. Eh bien, sachez que ces manières-là de vivre la musique sont dues à une révolution religieuse inouïe : le christianisme, lui qui, à ces débuts, exclut les instruments de musique de l’espace sacré. Avant l’apparition du christianisme, l’instrument de musique, souvent réservé aux prêtres ou à des hommes investis d’une mission sacrée, était avant tout un instrument rituel, un sacrement pourrait-on dire, qui assurait non seulement la cohésion politique et religieuse des communautés humaines mais aussi et surtout la relation des hommes avec les dieux. Plongés aux origines de notre civilisation judéo-chrétienne, à partir des textes et de nos mythes fondateurs, venez vivre, rêver et comprendre la puissance magique de ces objets que les religions archaïques ont mis à l’honneur et que le christianisme a cru bon de mettre à distance avant de les accueillir à nouveau, mais dans des conditions bien particulières et en les tenant toujours éloignés du chœur.

C’est ce parcours autour d’oeuvres de Bach, Paganini, Kriesler ou encore Ysaïe que le jeune violoniste Grégoire Girard proposera lors du concert d’ouverture des musicales déconfinées de Saint-Godard de Rouen, le samedi 18 juillet 2020 à 20 heures.

Billetterie par ici

Grégoire Girard, né en 1997 débute le violon au Conservatoire d’Avignon. A l’âge de huit ans il rencontre à Paris Tetiana Zolozova qui assurera dès lors toute sa formation. En 2009, il est admis au CRR de Paris dans la classe de Suzanne Gessner. Il entre en 2013 au CNSMD de Paris dans la classe de Roland Daugareil et intègre en octobre 2016 l’IMMA (International Menuhin Music Academy).

Dès son plus jeune âge, Grégoire est remarqué par les jurys de nombreux concours. Il obtient à huit ans le 1^er prix avec les félicitations du jury du Concours Glazounov à Paris. A douze ans il remporte le 1^er prix du Concours international Casse-Noisette de la chaîne de télévision TV Kultura à Moscou. Lauréat du Concours de Klösterschöntal et de l’École centrale de Moscou, il obtient un peu plus tard le 1^er prix du Concours Bravo en Belgique. En 2014, il remporte un 1^er prix au Concours Flame à Paris. Enfin, en octobre 2015, il remporte le 1^er prix et le Prix du public du Concours international d’Avignon Ginette Neveu. Il se produira alors sur différentes scènes telles que La Belle saison, Radio France, the Oxford and Cambridge Club (Londres)… Il est à nouveau invité pour l’année 2018 dans l’émission « Générations jeunes interprètes » sur France Musique.

Grégoire a eu l’opportunité de travailler avec de grandes figures du violon, comme Eduard Grach à Moscou, Mickaël Frischenschlager en Autriche, Teddi Papavrami ou encore Maxim Vengerov… Il a eu aussi la chance de pouvoir se produire en soliste avec l’Orchestre de Moscou, l’Orchestre des élèves de l’École Centrale de Moscou ainsi qu’avec l’Orchestre Contrepoint. En musique de chambre, il a partagé la scène avec Michel Beroff, Miguel da Silva, Gary Hoffmann, Vladimir Mendelssohn, Teddi Papavrami ou encore Maxim Vengerov.

Grégoire est soutenu par la Fondation Safran pour la musique. Il est également lauréat de la Fondation Banque Populaire et artiste en résidence pour les jeunes chambristes au Musée d’histoire chrétienne de Lyon.

Rouen – Les musicales déconfinées de Saint-Godard – Un été en musique

La crise sanitaire du Coronavirus a entraîné une vague d’annulation de concerts partout en France, en Normandie, comme à Rouen. Les musiciens de l’Ensemble Boieldieu et du Panorama Lyrique ont décidé de se mobiliser pour proposer une saison musicale estivale déconfinée en Normandie et particulièrement à Rouen. Les paroisses de Rouen et les amis de Saint-Maclou, que nous remercions vivement, ont joué le jeu de la solidarité avec les musiciens particulièrement touchés par cette crise, en ouvrant généreusement leurs églises cet été.

A l’église Saint-Godard – 20 heures

Samedi 18 juillet – De la Lyre mythique au violon magique – Grégoire Girard, violon – Bach, Paganini, Ysaïe, Kreisler

Samedi 25 juillet– De l’art sacré à l’air d’opéra– Piano, Valentin Barray, Soprano, Maria Cristina Réchard – Haendel, Mozart, Bellini, Rossini…

Samedi 1^er août– L’heure exquise – Airs sacrés et mélodies françaises – Piano, Valentin Barray,  Soprano, Maria Cristina Réchard – Fauré, Debussy, Hahn

Samedi 22 août– Beethoven 250 ans déjà !Trio Calima, Violon, Emmanuel Coppey Alto, Jean Sautereau, Violoncelle, Thibaut Reznicek– Beethoven – Schubert – E. Dohnanyi

Dimanche 23 août – Facéties aux violoncelles saison 1 – Raphaël Jouan, Thibaut Reznicek- église Saint-Maclou à 20 heures (suite de Bach….)

Jeudi 27 août – Facéties aux violoncelles saison 2 – Raphaël Jouan, Thibaut Reznicek – Offenbach, Boccherini, Aubert…

Tarif unique de 15 euros

Renseignements cyrano.musique@gmail.com

billeterie www.billetweb.fr/les-musicales-deconfinees-de-saint-godard

Pour des raisons sanitaires merci de prendre vos billets sur internet ou de venir avec l’appoint (pas de rendu monnaies sur place)

[EXCLU OPÉRA] Le Comte Ory à Rouen : écoutez Luciano Acocella et Pierre-Emmanuel Rousseau en exclusivité pour le public de l’Opéra et Passionnément Musique

Le Comte Ory dans la mise en scène de Pierre-Emmanuel Rousseau

A l’occasion de la production du Comte Ory de Rossini à l’Opéra de Rouen Normandie en janvier 2019, Luciano Acocella (direction musicale) et Pierre-Emmanuel Rousseau (mise en scène, décors, costumes) reviennent longuement sur la production, en exclusivité pour Passionnément Musique sur RCF Haute-Normandie, et pour notre association des Publics de l’Opéra !

Ecoutez dès à présent ces interviews sur notre chaine YouTube :

Vous pourrez écouter cette séquence en première partie de Passionnément Musique #122 à partir du mardi 22 janvier à 11h36 et 19h30, puis en rediffusion le dimanche 23 à 10h.

Vous pouvez écouter RCF Haute-Normandie :

• Sur FM : 88.1 à Rouen, 88.2 au Havre et
• Sur internet via le lien direct : https://rcf.fr/ecouter/RCF76Rouen
• En podcast : https://rcf.fr/culture/musique/passionnement-musique

Pierre-Emmanuel Rousseau

Luciano Acocella

BIG BANG FESTIVAL : C’EST LA FÊTE À L’OPERA DE ROUEN !

Tout le week-end du 8-9 décembre, l’Opéra de Rouen Normandie vit à l’heure du festival Big Bang !

On peut le dire d’emblée : c’est une belle réussite, malgré le contexte social tendu des dernières semaines. Hier, les enfants étaient partout dans l’opéra, avec leurs parents eux aussi contents d’être là, dans une ambiance joyeuse et festive. Tout le personnel du Théâtre est présent, reconnaissable aux tee-shirts « Big Bang ». Des grappes de ballons (plus de 4000 au total) aux couleurs de l’événement ont été accrochées partout, dans le foyer, dans l’entrée, devant la salle… Avec le sapin, les décorations, les ateliers, il règne une ambiance véritablement magique qui fait plaisir à voir, comme le sourire sur la tête des enfants se pressant à l’atelier maquillage ou l’atelier fabrication de masques (dès 3 ans), qui ne désemplissent pas de l’après-midi !

A deux reprises, à 15h45 et 18h30, les musiciens de l’orchestre de l’Opéra interprètent, dans la grande salle, une version raccourcie du Casse-Noisette de Tchaïkovski. Atmosphère féérique de Noël garantie ! Bien sûr, c’est un peu plus dissipé dans les rangs que d’habitude : les enfants vivent la musique, imitent le chef… et bavardent un peu avec leur voisin !

Le temps d’un petit goûter (on vend des Donuts au bar !), et on enchaine avec quelques ateliers ludiques proposés tout au long de l’après-midi. Au choix : « Des madeleines dans la galaxie » (où l’on nous émerge dans un igloo sonore formé par des tubes de cuivre, allongés sur des oreillers), « 3ACH, la voie céleste » (un dispositif sonore et lumineux avec deux violonistes qui font découvrir des œuvres de Bach) ou encore des échasses musicales (les enfants doivent enfiler des échasses sur piston pour produire des sons), dans la salle Saint-Saëns au dernier niveau… On est presque dans une oeuvre de Steve Reich !

Il y en a pour tous les goûts, ça court dans les couloirs, ça grouille à tous les niveaux et l’ascenseur n’arrête pas de monter et descendre…

A 17h30, pour la seconde fois de l’après-midi, dans la grande salle, a lieu le « projet NOMAD POP VOCAL » animé par les élèves des collèges Boieldieu et Braque, avec Paul Griffiths et ses musiciens. Une belle création musicale interactive, qui met en valeur les identités culturelles multiples ! Et visiblement, les jeunes collégiens prennent beaucoup de plaisir sur scène, chantent, dansent et animent la salle !

D’autres spectacles et animations émerveillent petits et grands : un parcours dans les loges de l’opéra, un spectacle de jouets animés qui racontent une histoire en musique ou encore « Mobile-Stabile », une machine à rêves dans laquelle tout bouge et où tous les sens sont perturbés, entre rêve et réalité… Et toujours en musique, avec la « Hop Frog » fanfare, qui vient tout droit de Belgique et qui anime tout ce week-end le foyer de l’opéra mais aussi le centre-ville de Rouen, bravant la pluie !

Place aux autres photos, mais avant cela, un grand bravo à tout le personnel de l’Opéra de Rouen Normandie pour cette réussite festive, on en avait bien besoin !

Mathieu Dranguet, pour l’association des publics de l’Opéra

 

Musiques pour le temps de l’Avent par la Maison Illuminée

La Maison illuminée nous propose « Musiques pour le temps de l’Avent », un florilège d’œuvres liturgiques du XVIIIe siècle qui célèbrent la Saint-Nicolas ou la Nativité, avec une petite incursion dans le XXe siècle.

Concerts
Rouen, Chapelle Corneille samedi 1er décembre 16h
samedi 1er décembre 18h
dimanche 2 décembre 11h
Artistes
La Maison Illuminée Direction Oswald Sallaberger
Les Affinités électives Direction Pascal Hellot
Soprano Anne-Cécile Laurent
Programme
Samedi 1er décembre 16h « En attendant Noël » Concert en famille
André Caplet Les prières pour soprano, harpe et quatuor à cordes
Michel Corrette Symphonies de Noël
Georg Friedrich Händel Alléluia (extrait du Messie)
Durée 45 min – Tarif E (11€) – les 3 concerts 30€
Samedi 1er décembre à 18h « Saint Nicolas en musique »
Joseph Haydn Messe n°6 en sol Saint Nicolas
Michel Corrette Symphonies de Noëls français
Georg Friedrich Händel Alléluia (extrait du Messie)
Durée 1h – Tarif D (10 à 21€) – les 3 concerts 30€
Dimanche 2 décembre à 11h « Prières & Alléluia » Concert en famille
André Caplet Les prières pour soprano, harpe et quatuor à cordes
Joseph Haydn Messe n°6 en sol Saint Nicolas
Georg Friedrich Händel Alléluia (extrait du Messie)
Durée 45 min – Tarif E (11€) – les 3 concerts 30€

Le programme :

4 œuvres en 4 dates
10 avril 1707 L’organiste Michel Corrette naît à Rouen. Ses Concertos comiques et Symphonies de Noëls sur des thèmes populaires l’ont rendu célèbre en son temps.
18 nov. 1742 à Dublin, création du Messie de Haendel dont le fameux Alleluia clôture la deuxième des trois parties. Chaque année, au moment de Noël, on donne le Messie à Dublin. La tradition veut qu’on se lève au moment de l’Alleluia.
6 déc. 1772 création de la Messe Saint-Nicolas de Haydn en l’honneur du prince Esterhazy qui portait le même prénom que le saint patron de ce jour de fête.
30 déc. 1917 « concert spirituel » organisé par André Caplet sur le front à la Cathédrale de Noyon

 

Peer Gynt de David Bobée (avec la collaboration d’Henrik Ibsen)

L’Opéra de Rouen propose trois représentations de Peer Gynt, pièce d’Henrik Ibsen, mise en scène par David Bobée, directeur du CDN, qui utilise les possibilités de la large scène du théâtre des arts, pendant que l’opéra se transporte au théâtre de la Foudre pour un spectacle minimaliste autour de la Damnation de Faust.

Le Peer Gynt de David Bobée ne laisse pas indifférent. On est saisi dès le début par une mise en scène flamboyante, un décor de fête foraine à l’abandon avec une caravane déglinguée, des jeux de lumières, une musique d’ambiance et un chanteur guitariste. Les différents tableaux sont pour la plupart somptueux et oniriques, en particulier la montagne des trolls et le navire dans la tempête. Très beaux éclairages, beaucoup d’idées pour les costumes (les slips, bof…). Une réserve sur les aspects pipicaca, qui nous sont infligés deux fois, sans bénéfice particulier pour l’action, c’est complètement gratuit. Il y a 40 ans, au temps de Marco Ferreri et de la Grande Bouffe, on aurait pu penser que c’était pour choquer le bourgeois, mais aujourd’hui, il n’est même pas sûr que ça réjouisse le bobo, quant aux suggestion sexuelles, le bourgeois du XXIè siècle fréquente le Carlton de Lille ou le Sofitel de New York, il est un peu blasé.

Toutes ces images rêvées ou cauchemardesques nous éloignent un peu du texte et du propos de la pièce, qu’on a un peu de mal à retrouver, d’autant plus qu’on n’entend pas très bien les paroles, dont une partie nous échappe. Il semble qu’on a sacrifié le fond à la forme. Un fois les lumières éteintes, il reste un beau spectacle visuel, parfois long, non exempt des poncifs de notre époque, et peu de sens.

Pour se faire une idée, la bande-annonce du spectacle

Les jeudis de St Maclou avec la Maison Illuminée

Le premier jeudi de saint Maclou est le jeudi 5 juillet 18h30
Rendez-vous dans l’église Saint-Maclou pour ce premier des quatre Jeudis de Saint-Maclou.

Oswald Sallaberger&La maison Illuminée vous convient à ce rendez-dans la douceur d’une fin d’après midi estivale en compagnie de Jean Sébastien Bach et son art de la fugue, de Ludwig van Beethoven et son vivifiant trio à cordes opus 9 n°3 et les 4 beaux « Morceaux » de Benjamin Godard.
En cette « Ouverture en lumière d’été » vous retrouverez les artistes Hélène Latour, violoncelle, Mathilde Ricque-Dubos, alto et Oswald Sallaberger, violon et direction artistique.
Billets en vente sur place à partir de 18h, 10€ adhérents, 15€ tout public. renseignements et réservation lamaisonilluminee@yahoo.fr /06 86 44 01 60

Les jeudis de Saint Maclou

Comme chaque été, La maison illuminée et Oswald Sallaberger retrouvent la douceur flamboyante de l’église Saint-Maclou à Rouen. Au programme cette année 4 concerts qui trouveront dans ce joyau du gothique tardif une résonance toute particulière.
> Le jeudi de Saint Maclou I-Jeudi 5 juillet 18h30
Ouverture aux lumières d’été
Jean Sébastien Bach, Benjamin Godard, Ludwig van Beethoven

> Le jeudi de Saint Maclou II-Jeudi 12 juillet, 18:30
Ruban sonore et lumineux
Jean Sébastien Bach, Cantate, Félicien David, Ludwig van Beethoven, Maurice Ravel.

> Le jeudi de Saint Maclou II-Jeudi 30 août, 18:30 
…le début et la fin de toute musique…
Jean Sébastien Bach, Variations « Goldberg »

> Le jeudi de Saint Maclou IV-Jeudi 6 septembre 2018, 18:30
Intemporelles sonorités
Josef Gabriel Rheinberger, Jean Sébastien Bach, Johannes Brahms, Josef Gabriel, Charles Gounod

Infos pratiques
Concert, 15€, adhérent 10€, – de 18 gratuit
Les tickets seront en vente le jour du concert à partir de 18:00, (30 minutes avant le concert)
Réservations souhaitées par mail à lamaisonilluminee@yahoo.fr /06 86 44 01 60

La Flûte a enchanté la chapelle pour clore les Musicales de Normandie !

(crédit image : www.musicales-normandie.com)

 

Mercredi 30 août, à la chapelle Corneille, la 12ème édition des MUSICALES DE NORMANDIE s’est clôturée avec, en hommage à MOZART, une version « allégée » de la FLÛTE ENCHANTÉE. 

La Petite Symphonie était à l’oeuvre sous la direction de Daniel Isoir. Il y avait foule, on jouait à bureaux fermés ! Il faut dire qu’il y a eu un record d’affluence lors des cinq concerts à la chapelle et de celui qui a eu lieu à l’Historial Jeanne d’Arc : on affichait complet pour Jordi SAVALL, pour CHANTICLEER et pour LA FLÛTE ENCHANTÉE. Ce festival a enfin trouvé sa voie et a légitimé son existence avec succès. Cette affluence soudaine prouve qu’un « festival d’été » est nécessaire durant cette période peu propice à ce genre de manifestations. N’oublions pas que le but du festival est de faire découvrir une programmation musicale de qualité au sein de ces hauts lieux du patrimoine haut-normand le long de la côte d’Albâtre comme à Varengeville-sur-mer, Fécamp avec la superbe Eglise Saint-Etienne et son Palais de la Bénédictine, Sainte Marguerite sur mer, la vallée de la Seine avec Caudebec-en-Caux, Jumièges, Saint Martin de Boscherville, et naturellement Rouen, Evreux aussi dans sa belle cathédrale Notre Dame !

Le président du festival, ENRIQUE THÉRAIN, qui en en fut le créateur en 2005, nous a, cette année, proposé 24 concerts en continuant d’exploiter trois axes de programmation, : le premier est celui de la musique vocale, suivi de la musique de concert issue du répertoire romantique français, et un troisième, depuis peu de temps, la musique savante et celle du monde ! D’origine haut-normande, du Pays de Bray, Enrique Thérain a été chanteur ce qui explique facilement sa préférence pour les voix ! Merci à lui ! Il faut également féliciter l’excellent travail de Florent Paillart, chargé de communication, Mathilde Gutter – chargée de diffusion, Nicolas Mahieux, Directeur technique ou encore Mathilde Hellot à la coordination.

La plus applaudie de toutes ces prestations d’artistes reconnus et aussi de magnifiques découvertes fut certainement celle de JORDI SAVALL et, à mon avis, celle du merveilleux ensemble vocal américain « CHANTECLEER » : c’était extraordinaire !

 

Parlons un peu de cette version de FLÛTE ENCHANTÉE jouée en clôture le 30 août au soir : applaudissons d’abord vivement les 13 musiciens de LA PETITE SYMPHONIE, un orchestre sur instruments historiques entourant le pianoforte de DANIEL ISOIR. Musicien accompli, il est même organiste comme son père, ANDRE ISOIR, qui fut l’un des plus grands spécialistes de l’instrument que nous avons connu il y a quelques décennies maintenant !

L’excellent comédien ARNAUD MARZORATI nous offre une adaptation, en version de concert, avec une réduction importante de la partition qui nous permet d’en écouter les meilleurs passages. Les textes parlés sont dits en français afin de rendre l’intrigue intelligible, mais les arias et les ensembles sont chantés en langue allemande, saluons son travail de mise en espace réalisé avec intelligence, jouant lui-même un récitant impressionnant !

La distribution vocale composée de jeunes chanteurs français est peut-être d’une valeur inégale mais j’ai quand même remarqué la très belle prestation du baryton RONAND NEDELEC qui était Papageno, possédant un légato impeccable, une voix puissante bien projetée avec beaucoup de couleur et très crédible dans ce personnage amusant ! Je pense qu’il est déjà réputé tant pour ses qualités vocales que pour son jeu d’acteur, ce fut une révélation !

C’est avec joie que j’ai retrouvé JENNY DAVIET – en première dame – elle est toujours merveilleuse avec son timbre pétillant et un charisme évident. En 2012 et pour deux saisons, elle avait intégré la compagnie de solistes à l’Opéra de Rouen, elle a été Frasquita et Micaela dans Carmen, Blondine de l’Enlèvement au sérail, une « second woman » dans Didon et Enée, Serpetta dans la Finta Jardiniera. L’ensemble des trois dames était excellent. J’ai apprécié CAMILLE POUL qui chantait Pamina : cette jeune soprano  possède déjà des qualités qui lui ont permis de chanter les deux  airs de ce personnage  avec beaucoup de tempérament et une bonne présence scénique, elle peut se spécialiser dans le répertoire mozartien.

GEOFFROY BUFFIERE posséde un belle et puissante voix de baryton basse mais dans le rôle de Sarastro , il faut une basse noble et profonde pour exécuter ces notes graves qui « descendent à la cave » – comme on disait – lorsque que l’on écoutait HENRI MEDUS ! Mais lui, il les possède nullement, on peut peut-être le qualifier de basse chantante.

MARIE-BENEDICTE SOUQUET a été très applaudie pour sa performance dans les deux airs redoutables de la reine de la Nuit, toujours très attendus par le public ! Ses notes aigues et ses vocalises n’ont pas été transposées comme certaines chanteuses choisissent de les exécuter. Elles étaient impressionnantes à souhait ! Le ténor DAVID GHIRLARDI était TAMINO. Est-ce un rôle pour sa voix ? Son registre médium m’a paru faible. Et fallait-il remplacer les 3 jeunes garçons sopranistes par 5 jeunes filles ? Bizarre…

 

Malgré ces remarques, cette Flûte enchantée enchanta aussi le public qui réserva à toute l’équipe un énorme succès, et la salle croula sous les applaudissements !

 

André Junement.